mercredi 4 juin 2014

Tablettes Astronomiques Sumérienne - 4000 La Mésopotamie est une région du Moyen-Orient située entre les fleuves Tigre et Euphrate, c'est-à-dire, pour une large part, l'Irak actuel. Le terme Mésopotamie est relativement ancien. Il vient du grec « Mesopotamía » - « meso » « milieu, entre » et « potamos », « fleuve ». Il désigne donc le pays « entre deux fleuves ». Au sens que lui donnaient les Grecs et les Romains, la Mésopotamie représente la partie du nord du croissant fertile, également dénommée « Assyrie », formée de plateaux à cultures pluviales où les terres sont humides et relativement faciles à cultiver, en opposition à la partie sud, nommé aussi « Babylonie » qui est une région de plaines alluviales très fertiles encadrées par les fleuves Tigre et Euphrate, et où, justement, la présence de nombreux bras de ces fleuves et de marécages permet de pratiquer une abondante agriculture irriguée. Cette situation géographique idéale en fait très tôt dans notre (pré)histoire l’un des grands foyers de civilisation. C'est d’ailleurs dans cette zone qu'a lieu la révolution néolithique sur laquelle nous reviendrons plus bas. Actuellement, le terme « Mésopotamie » est très largement employé lorsque l’on veut faire référence à l'histoire antique de cette région.



La préhistoire de la Mésopotamie :

La présence de l'homme en Mésopotamie est attestée depuis la préhistoire, c'est-à-dire à partir du Paléolithique moyen, au environ de 300000 ans avant notre ère. On y note des traces significatives du tout début de la domestication des animaux et des plantes, peut-être 10000 ans av. J-C. Les premières traces de poteries n’y remontent toutefois qu’au Néolithique, vers 7000 av. J-C. Les preuves d’utilisation de briques crues marquent de surcroît les premières traces d'une vie sédentaire en village. Autant d’attestations incontournables qui prouvent que la révolution néolithique, c'est-à-dire la première révolution agricole, a bien eu lieu tout d’abord en Mésopotamie. Par révolution agricole, il faut entendre le passage progressif d’une communauté disparate de tribus de chasseurs-cueilleurs vers des sociétés relativement plus sédentaires et homogènes basées sur l’agriculture, c'est-à-dire la domestication des plantes et des animaux. C’est le premier pas de l’homme vers ce qui sera plus tard une société de véritables regroupements denses de population, permis par la maîtrise des techniques agricoles entraînant des surplus de production alimentaire. C’est sociétés reposeront sur la division du travail, les premières économies de commerce, et les premiers systèmes de connaissances universelles comme l’écriture. Elles évolueront ensuite vers des formes de structures administratives, politiques et idéologiques complexes et centralisées. Les premières preuves manifestes de cette révolution jusque là sans précédent dans l’histoire de l’humanité durant toute la période néolithique se constatent notamment dans les villes sumériennes de Mésopotamie vers 3000 ans av. J.-C. Leur émergence marque la fin du Néolithique préhistorique et le réel commencement de l'ère historique.